Appel à communications

Ces dernières décennies, les recherches sur la catégorisation claire et/ou approximative et leurs manifestations en langue ont produit de nombreux travaux exploitant les dimensions syntaxiques, sémantiques, pragmatiques, psycholinguistiques, philosophiques, logiques, etc. La thématique est particulièrement intéressante du fait que ces deux opérations trouvent des réalisations formelles similaires, et ce, dans des langues appartenant à des familles différentes. On en veut pour preuve l’existence de batteries de noms dits métalinguistiques (Flaux et Van de Velde 2000 : 26) tels sorte, type, espèce, forme, genre, manière, mode, variété, façon, en français[1] (cf. Mihatsch 2007 ; 2016). Si ces derniers servent tantôt à catégoriser, tantôt à approximer, la question fondamentale reste celle de l’identification des processus interprétatifs en question d’autant que leur(s) lecture(s) ne font pas nécessairement consensus. Leur(s) paramètres de spécification ne sont pas clairement établis et laissent ainsi la part belle à l’intuition. En effet, hormis des cas hautement pragmaticalisés (voir certains emplois de genre en français contemporain comme fais pas genre tu t’y connais en catégorisation, hein ? ou de tipo / tipo che en italien ecco una foto tipo che vi può fare la gentilissima fotografa!), on peine à mobiliser des arguments, notamment syntaxiques, susceptibles de les dissocier. Le nombre et la nature des lectures ou des effets sémantiques et pragmatiques sont également des données à clarifier.

En amont, d’un point de vue conceptuel, de nombreuses questions restent en suspens : si on peut catégoriser de manière stricte ou par approximation, où se situe la frontière entre ces deux opérations ? Que signifie exactement une saisie par approximation (cf., entre autres, Bat-Zeev Shyldkrot et al. 2014, 2016 ; Gerhard & Vassiliadou 2014, 2017a, b) ? Une catégorisation par approximation cesse-t-elle d’être une catégorisation ? Le problème devient encore plus épineux si l’on s’interroge sur ce que signifie catégoriser en général (ranger un X dans un Y) et catégoriser en langue. En effet, les possibilités offertes en langue vont de l’existence de catégories dénommées, de champs lexico-sémantiques structurés pour appréhender et/ou formuler les réalités à des catégorisations ad hoc. Les études psycholinguistiques suggèrent d’ailleurs que les catégorisations cognitives n’engagent pas nécessairement de contrepartie lexicale (Kahlaoui et al. 2010). Enfin, il convient de prendre en compte aussi les intentions communicatives que sous-tend l’usage de l’un ou l’autre de ce type de catégorisations et qui sont soumises, par exemple, à l’absence de dénomination, à la difficulté d’identifier une réalité à dénoter, à la complexité du monde, à l’hésitation du locuteur sur sa connaissance du monde ou de la langue, aux jugements axiologiques (bon ou mauvais exemplaire), etc. Et c’est sans tenir compte de phénomènes plus pragmatiques, comme une tendance lourde à la modalisation, laquelle pousse vers des interprétations approximatives là où la catégorisation claire n’est pas à exclure.

Dans une optique de clarification, ce colloque s’ouvre à toutes les dimensions de la problématique et accueille des propositions inscrites dans des perspectives monolingue, plurilingue tant synchronique que diachronique et relevant des axes suivants :

 

  • Appariement entre une construction et une spécification sémantique (interface syntaxe-sémantique) 

Dans un contexte donné, peut-on assortir un type interprétatif à des corrélats formels ? Il est essentiel de pouvoir cerner la pertinence des manipulations proposées permettant le repérage, le contrôle et l’évaluation des différents types de lecture ainsi que leur caractère opératoire. L’interface syntaxe-sémantique se manifeste soit sous la forme d’une batterie de tests appliqués à une structure précise tels que la nature du déterminant dans un/une espèce de, ou la définitude du déterminant (a/the kind of a/the), les accords en genre et en nombre à l’intérieur et à l’extérieur du SN, les dislocations / transformations, les positions prédicatives, etc. (Rouget 1997 ; De Smedt et al. 2007 ; Keizer 2007 ; Davidse et al. 2008 ; Brems 2011), soit en montrant qu’à une construction est associée de manière privilégiée une interprétation donnée. Ainsi, les travaux français portant sur genre-préposition considèrent davantage ce dernier comme un approximateur alors que les structures un/le/ce genre de sont vues comme catégorisatrices (Rosier 2002 par exemple). En somme, dès lors qu’il y a des lectures claires et approximatives, est-ce que la recherche d’indices formels est un moyen d’accès à la désambiguïsation des lectures en contexte ?

 

  • L’importance des typologies nominales

Une deuxième piste pour cerner les lectures éventuellement concurrentes est celle des typologies nominales : dans quelle mesure les modalités de catégorisation sont-elles tributaires du type de nom entrant dans une structure N1 type de N2 ? Autrement dit, dans quelle mesure sont-ce les propriétés sémantiques de certains N qui vont conditionner les lectures ? Les noms n’ayant pas tous le même potentiel interprétatif (Kleiber et al. 2012 ; Huyghe 2015), il est essentiel d’expliquer ce qui justifie qu’un nom échappe à la modulation catégorielle, d’examiner les liens entre les N n’acceptant pas l’approximation et ceux qui ne trouvent pas d’incluants lexicaux (p.ex. odeur, matière, couleur, mouvement ; Kleiber 2011, 2012, 2014, etc.) et de circonscrire la fonction exacte de noms métalinguistiques quand ils introduisent des N récalcitrants à l’approximation (cf. certains noms abstraits comme les N de sentiments, d’événements etc.). 

  • La piste diachronique

Cet axe concerne naturellement toutes les hypothèses liées aux processus de grammaticalisation et de pragmaticalisation de noms métalinguistiques et de structures dans lesquelles ils apparaissent. Y a-t-il une valeur initiale des N métalinguistiques (par exemple celle de catégorisation) ou une pluralité interprétative originelle ? Le même processus est-il observé dans des langues différentes ? (Cf. Denison 2005 ; Brems & Davidse 2010 ; Voghera 2013). Mihatsch (2016) observe une tendance générale dans les langues romanes quant aux premières attestations des noms taxonomiques : ainsi, type apparaît beaucoup plus tardivement que les autres noms taxonomiques. Que nous apprend cette tendance ? Le lexique médiéval offre enfin une quantité très importante de noms peu étudiés « pour noter l’apparence, la ressemblance et la représentation » tels que figure, forme, faiture et semblance (Capin 2017 : 117 ; cf. aussi Ponchon 2016). 

  • L’emploi des N métalinguistiques dans les dictionnaires

Il peut s’agir, dans cet axe, de vérifier dans quelle mesure l’usage dictionnairique des N métalinguistiques se conforme aux emplois taxonomiques scientifiques de genre et espèce, par exemple, ou encore si le N sorte donne bien lieu à des définitions par approximation comme le suggèrent les typologies élaborées par les lexicographes. Les études peuvent également porter sur l’emploi lexicographique de noms tels que manière, façon, mode, type, etc. 

  • Les formants de mots construits à valeur de catégorisation ou d’approximation

La catégorisation claire et / ou approximative peut également être marquée morphologiquement. Les études portant sur des formants véhiculant ces valeurs (-oïde, -idé, presqu(e)-, par exemple) seront bienvenues (cf. Anastassiadi-Symeonidi 2013). 

  • Catégories ad hoc et approximation

On distingue deux grands types de catégories : les catégories stables (ex : les catégories dites naturelles ou les catégories d’artefacts) et les catégories ad hoc. Celles-ci sont dites relever du discours : elles sont dépendantes d’un contexte, ne correspondent pas à des catégories préétablies et reconnues comme telles et sont généralement forgées pour répondre à des besoins communicatifs particuliers (Barsalou 1991 ; Mauri à par.). Linguistiquement, elles sont exprimées par des expressions complexes (ex : les choses à prendre pour faire du camping, les choses à emporter de chez soi en cas d’incendie, etc.) qui ne constituent pas des dénominations mais des désignations. L’approximation s’applique-t-elle de la même manière sur les catégories ad hoc et les catégories stables ? A la fois conceptuellement et linguistiquement ?  

  • Comparaison des marqueurs intralangues et interlangues

La perspective contrastive est essentielle dans les études portant sur les marqueurs qui semblent avoir suivi le même cheminement dans leur évolution, non seulement parce qu’elle contribue au repérage des correspondants dans des langues différentes, mais également et surtout parce qu’elle permet de préciser la spécificité des emplois de chaque marqueur (Degand 2009). Dans cette perspective, les données issues de corpus parallèles et les travaux en traduction sont d’une aide indéniable (Aijmer et al. 2006). Les comparaisons peuvent être envisagées aussi sur le plan de l’oralité via la prosodie, en particulier. Les emplois inédits des marqueurs taxonomiques émergent dans les parlers jeunes, fortement marqués de ce point de vue (cf. Beeching 2016). 

  • Catégorisation et approximation en psycho/neurolinguistique

Les principes de catégorisation sont au centre de la pensée humaine de manière générale, et, plus particulièrement, au centre de tous les modèles d’accès lexical et sémantique (Feldermeier & Kutas 2001). Il pourrait s’agir alors d’étudier la construction du sens et les représentations de nos connaissances en lien avec les processus impliqués par la mémoire, l’attention, etc. On sait que les catégories linguistiques n’ont pas de correspondance exacte avec les catégories conceptuelles (Genome & Lombrozo 2012). Il n’y a par ailleurs pas de relation bi-univoque entre une éventuelle difficulté de dire et celle d’identifier et de catégoriser une cible référentielle. La question de la catégorisation en lien avec le traitement sémantique est très complexe, dépendant de réseaux neuronaux dont les composants sont modulés par une myriade de traits, caractéristiques et représentations sémantiques. Afin de mieux saisir les enjeux liés à l’étude des processus d’identification, de classification et de catégorisation, il est crucial d’examiner ces processus en psycho/neuro-linguistique (voir aussi, entre autres, Prasada 2000 ; Sachs et al. 2008).

Des communications qui soulèvent des questions plus générales sur les notions même d’identification,de représentation,de classification,de catégorisationet d’approximation seront également appréciées.

Références

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[1] Voir aussi les étiquettes de N taxonomiques, N sous-catégorisateurs, N classificateurs, hedges, type-nouns… Et voici une liste non exhaustive de ce type de noms dans d’autres langues : типа, вроде en russe (cf. Benigni 2014 ; Kolyaseva & Davidse 2016 ; Sakhno 2017), suga, tips en letton (Vassiliadou et al. 2018), είδος, τύπος en grec (Anastassiadi-Symeonidi 2013), tipo, specie, sorta en italien (Voghera 2014 ; 2017), tipo en espagnol (Mihatch 2016), druh en tchèque (Janebová & Martinkova 2018), jakby en polonais (Adamczyk 2015), sort of, kind of en anglais (Denison 2005 ; Keizer 2007 ; Brems 2011), etc.

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